Samedi 9 Décembre par Oscar Fernandez
La société inter-américaine de journalistes (SIP) a condamné les actions du gouvernement hondurien après que plusieurs cas d’oppression de journalistes obligés de quitter le pays ont été signalés.
Elle a déclaré que le gouvernement « entrave le travail journalistique et le libre flux informatif ».
La crise politique survenue au Honduras après les élections qui ont été accusées d’avoir été truquées ont conduit le gouvernement
à réprimer durement les plaintes d’une grande partie de la population et des secteurs tant favorables au candidat de la coalition » Alliance
d’opposition à la dictature », Salvador Nasralla, qu’aux opposants en général au régime hondurien, héritier du coup d’état de 2009 quand
a été destitué le président Manuel Zelaya, forcé de partir en exil.
Ces derniers jours, ont été arrêtées non seulement diverses personnes opposées au président et supposé vainqueur aux scrutins,
Juan Orlando Hernandez, mais aussi des journalistes et caméramans de différents pays d’Amérique centrale ainsi que des correspondants
étrangers de « The Guardian », de la BBC et d’autres chaines de télévision. Des rétentions de journalistes ont eu lieu dans les aéroports ainsi que des émeutes dans les manifestations, ce qui a motivé hier des membres du SIP au Pérou et au Mexique à condamner la violence avec laquelle se gère la situation, ainsi que le manque de libertés après l’imposition de l’état d’exception qui restreint les garanties individuelles.
« Ce qui arrive au Honduras est une question d’intérêt national et international et entraver le travail journalistique et le libre flux informatif
est contraire à ce qui devrait régner dans une société démocratique », a déclaré le président du SID et directeur du journal péruvien « La Republica »,
Gustavo Mohme. De la même façon s’est exprimé le directeur de « La Silla Rota » et président de la commission de la Liberté de la Presse de la SIL,
le mexicain Roberto Rock, qui a affirmé: « restreindre le droit de savoir et d’être bien informé est un affront à la liberté d’information qu’établissent tout les traités internationaux adoptés par le Honduras ».
Le régime hondurien a militarisé le pays avec l’imposition de son état d’exception, lequel inclut un couvre feu amplement rejeté
qui vient d’être levé ce vendredi 8 décembre et qui a provoqué plusieurs morts jusqu’à présent.
D’un autre côté, le président Trump, qui est favorable au régime, à déclaré que celui-ci a montré « une bonne performance » dans la
protection des droits humain et la lutte contre la corruption.
Cette déclaration montre un grand cynisme si l’on prend en compte non seulement le passé qu’ont les États-Unis dans la région avec différents coups d’état en Amérique Latine, mais aussi qu’avec ce même discourt il approuve des criminels comme Henry Kissinger,
qui même reçu le prix Nobel de la Paix. L’état du Honduras est non seulement héritier d’un coup d’état qui a destitué un président élu,
mais en plus il est le responsable de la mort d’activistes comme Berta Cáceres, qui était au front des mobilisations contre la dépossession
et l’actuation de campagnes transnationales dans l’exploitation de ressources et les problèmes environnementaux qui en découlent, ainsi qu’à l’installation de bases militaires étasuniennes.
Comme nous le signalons ici, « tout pari qui propose de défaire et balayer l’actuel régime hondurien, basé sur la militarisation
et l’approfondissement des liens avec l’impérialisme étasunien, doit doit envisager de promouvoir la mobilisation dans les rues ainsi qu’une
vraie grève générale, avec l’intégration à la lutte des syndicats, des groupements et des centrales ouvrières. L’objectif doit être d’imposer
une assemblée constituante libre et souveraine. »
Traduction : FAL33