Il témoigne de son séjour en Aquitaine:
« La France est un pays très différent du mien surtout au niveau de la reconnaissance des Droits Humains. Ce qui m’a le plus frappé c’est la connaissance politique des citoyens. Les citoyens reconnaissent les dynamiques et les stratégies de l’administration publique. Ils reconnaissent également, lorsqu’ils en ont la connaissance, notre histoire et la violation des Droits Humains en Amérique Latine. Ils ont aussi conscience de l’importance de la protection de l’environnement (par exemple, les organisations de la société civile se sont beaucoup mobilisées à Paris pour la COP21). Les citoyens reconnaissent aussi la double intention des autorités gouvernementales, qui par leurs discours rhétoriques prônent la protection de la planète, mais qui par leurs actions se laissent influencer par le règne de l’argent et de l’économie. Ce qui m’a le plus impacté c’est la culture et l’accueil avec lequel les partenaires français reconnaissent les luttes de nos quartiers populaires, qui reflètent et qui apportent une autre réalité par rapport à celle qui est véhiculée par les gouvernements, les entreprises, les médias… qui sont les seuls à avoir assez de ressources pour pouvoir venir ici. Pour une fois, la parole est donnée aux communautés vulnérables, défavorisés et appauvries qui peuvent ainsi faire passer leurs messages en France. Il est important pour nous d’échanger et d’apporter en France de l’information sur nos conditions de vie en Colombie, nous qui avons été piétinés par les gouvernants. »
Au terme des deux ans, le projet aura permis à au moins 30 535 personnes d’être directement bénéficiaires de ses activités. On estime que 55% sont des femmes.
Comme le dit si bien Carlos : « LA LUCHA SIGUE ! »