L’économie sera l’axe central des propositions des candidats.
5 candidats seront en lice pour la présidence du Venezuela aux élections du 20 mai.
Le 22 avril a débuté la campagne électorale qui durera jusqu’au 17 mai minuit, selon le calendrier établi par le Conseil National Electoral (CNE).
Nicolás Maduro Moros
Le candidat du Front Large de la Patrie a déclaré que l’une de ses propositions principales est d’organiser une révolution économique pour vaincre le blocus financier international.
Il a souvent affirmé que le Venezuela affronte une guerre économique mise en place principalement par les Etats-Unis (USA) et des groupes vénézuéliens d’opposition qui soutiennent les intérêts impérialistes.
Face à cette situation, Maduro se propose de défendre le Bolívar en tant que monnaie du pays et de renforcer la monnaie virtuelle Petro, soutenue par les richesses naturelles du pays, pour obtenir la souveraineté financière.
Comme proposition de Gouvernement pour renforcer la Révolution Bolivarienne, la candidat à sa réélection considère comme prioritaire d’élargie le système d’éducation publique et d’arriver à 5 000 000 de logements remis grâce au programme Grande Mission Logement qui a remis cette année 2 000 000 de logements.
Il veut aussi renforcer le Carnet de la Patrie grâce auquel l’Etat gère des programmes d’assistance sociale pour protéger le peuple de la guerre économique.
Henri Falcón
Le candidat d’Avancée Progressiste soutenu par le Mouvement vers le Socialisme (MAS) et le Comité d’Organisation Politique Électoral Indépendant (COPEI) a parmi ses principales propositions la dollarisation de l’économie vénézuélienne.
Plusieurs analystes ont soutenu que dollariser l’économe implique la subordination au système financier des États-Unis. Par exemple, Asdrúval Oliveros, de l’entreprise Ecoanalítica, soutient que « les États-Unis pourraient adopter une politique monétaire qui ne soit pas dans l’intérêt du Venezuela, » selon le média Mission Vérité.
« Au Venezuela, le principe de base des libertés économiques a été rompu et il faut lever les contrôles du change, il faut professionnaliser Petróleos de Venezuela (PDVSA)”, a déclaré Henri Falcón lors d’un meeting de campagne.
Javier Bertucci
Le candidat d’Espoir de Changement veut restructurer le système d’éducation et moderniser le système de santé.
Il veut aussi « accepter l’aide internationale face à cette crise des aliments et des médicaments. » A ce sujet, les dirigeants révolutionnaires ont dénoncé le fait que le « canal humanitaire » est un mécanisme destiné à mettre à genoux le peuple vénézuélien.
L’expert indépendant de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Alfred de Zayas, a affirmé qu’au Venezuela, il n’y a pas de crise humanitaire et que ceux qui tiennent ce discours ce qu’ils veulent réellement, c’est en finir avec la Révolution Bolivarienne.
Lors d’une conférence de presse donnée dans l’état de Carabobo, Javier Bertucci a déclaré que l’une de ses priorités est de fournir du matériel et des équipements aux hôpitaux.
Il a ajouté qu’il souhaite renforcer les programmes sociaux crées pendant ces 19 dernières années et actuellement gérés par l’Etat grâce au Carnet de la Patrie.
Une autre de ses propositions, indiquée sur son site, consiste à « remettre en marche l’appareil de production » en éliminant le contrôle des changes et en demandant des crédits multilatéraux.
Luis Alejandro Ratti
Le candidat indépendant soutient que l’un de ses principaux objectifs est de renforcer la transformation des Pouvoirs Publics, ce qui implique de convoquer une nouvelle Assemblée Nationale Constituante.
Il considère comme très importante la méritocratie et de remettre le pouvoir sur cette base, ainsi que la participation des patrons au Gouvernement comme ministres ou comme conseillers.
Concernant l’économie, il est contre la dollarisation mais en faveur de la suppression du contrôle des changes. Il propose de rétablir les relations diplomatiques avec les Etats-Unis malgré le blocus économique et les menaces de ce pays contre le Venezuela.
En ce qui concerne l’éducation, il propose de restructurer le plan d’études à ses différents niveaux et le retour au curriculum académique. Il envisage aussi de changer le nom de l’Université Bolivarienne du Venezuela et d’ouvrir la voie à plus de carrières techniques.
Reinaldo Quijada
Le candidat d’Unité Patriotique Populaire 89 (UPP89) a expliqué lors d’une interview accordée à une chaîne locale que son programme de gouvernement est centré sur « la reconstruction de la politique, des institutions et de l’économie » du Venezuela.
Quijada assure défendre la « dimension éthique de la politique » et la nécessité de « décentraliser le pouvoir de l’État. »
Il compte refinancer la dette publique et démanteler graduellement le contrôle des changes pour encourager les investissements étrangers dans le pays. Un autre point important est la reconstruction de l’appareil de production et de la production de pétrole.
Quijada est un ingénieur électronicien qui a soutenu Hugo Chávez dès 1992 mais après sa mort, a pris ses distances avec le chavisme et s’est opposé à l’actuel Gouvernement. Par exemple, il a condamné l’Assemblée Nationale Constituante élue par plus de 8 000 000 de Vénézuéliens.
Dans une interview accordée à une chaîne locale, il a manifesté son intention d’abroger la Loi sur les Prix Justes, une loi approuvée en 2013 pour protéger les revenus des citoyens en fixant un taux maximum de bénéfice sur les biens et les services.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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