Février a une qualité historique particulière, essentiellement vénézuélienne: c’est le mois où l’année politique est définie.
C’est le cas depuis 1989, lorsque, dans la matinée du 27 février, le soulèvement de la population de Caracas, poussé par les manifestants de la municipalité de Guarenas dans L’État de Miranda, a inversé la trajectoire de trois décennies en quelques instants.
Le cours de l’histoire récente s’est chargé, plus d’une fois, de souligner cette continuité et surtout, l’héritage – avec ses dignes efforts – d’avoir brisé le projet néolibéral de « fin de l’histoire » sur le sol local ; le déclencheur qui a donné raison d’être au Chavisme en tant que force politique. C’est cette audace qu’aujourd’hui encore on continue de nous faire payer.
Les pires années du processus sont sans aucun doute celles qui ont le mois de février comme point de départ pour les guarimbas et les insurrections armées. Pour exemple : c’est toujours en février que se situe le cœur de l’attaque brutale contre le pays lors des tentatives de coup d’État de 2014 et 2017.
Et ceci n’est pas un détail des moindres : d’après le dur labeur des majordomes de la guerre contre le Venezuela, qui ont consacré la dernière étape de leur vie à organiser une intervention militaire, aujourd’hui le chavisme ne devrait être qu’un lointain souvenir qui ne devrait se répéter nulle part sur la planète.
Les rêves de Julio Borges ne trouvent toujours pas de piste d’atterrissage. Et ça, c’est bien entièrement à Nicolas Maduro que nous le devons.
Une guerre fratricide sans retour apparent était ce que prévoyaient ceux qui ont investi des milliers de dollars pour nous écraser.
Mais rien de cela ne s’est produit et ce février, la cerise sur le gâteau, c’est nous qui avons l’avantage.
Contre tout présage apocalyptique, le chavisme reprend les rues pour soutenir la candidature de Nicolas Maduro, comme il l’avait fait il y a quatre ans, la gorge nouée par le décès de Chávez.
Et pour rester sur la tonalité sentimentale : nous continuons de surfer avec intelligence sur la vague de mort et d’extermination que traverse aujourd’hui la planète entière. C’est là que là que Nicolas continue de donner des leçons, à l’échelle régionale et mondiale, sur la manière dont il gouverne avec l’opposition frontale de l’oligarchie mondiale.
Depuis l’instant déterminant où Chavez nous a donné l’ordre, tout s’est enchaîné et c’est bien la détermination de revenir à nos clés historiques qui est le garde fou qui continue aujourd’hui encore d’empêcher qu’on nous donne l’estocade finale. C’est dans les paroles de Chávez cette nuit fatidique que nous nous retrouvons et que nous regardons dans les yeux.
Le poids de l’élite financière mondiale sur nos épaules n’a pas encore atteint les sourires et la joie du peuple, dans tout cet amalgame de vitalité qui définit le chavisme par excellence.
Nous pouvons définir le présent comme extrêmement dur et difficile, il ne peut en être autrement si nous regardons dans le rétroviseur l’accumulation de jeux dangereux que l’adversaire a commencé à jouer depuis le premier jour de la présidence de Nicolas.
Et voici le meilleur de l’histoire : c’est sur ce sol que nous foulons que s’est produite la première fissure du système capitaliste mondial et de son projet de «fin de l’histoire», terminons le travail, pour l’avenir de nos enfants et de no petits-enfants. Aujourd’hui, en ce moment précis de l’histoire, nous sommes sûrs d’une chose : Maduro ne reculera pas d’un seul millimètre.
27 Février 2018
Les photos pour Misión Verdad sont de Rosana Silva.
Traduction FAL 33