Voyage Solidaire au Venezuela – août 2018 

 

 

Ils sont partis des terres basses de l’état de Portuguesa pour rejoindre Caracas à 400 km, pour rencontrer Nicolas Maduro. Il faut qu’il les entende, ils n’en peuvent plus. Ils sont partis à pieds, avec une grande colère, 18 kg de riz, autant de manioc et des haricots. Ils sont partis début août et à leur arrivée à Caracas Nicolas Maduro les a fait installer dans le lycée Fermin Toro, non loin du palais présidentiel.

C’est là que nous les avons rencontrés, juste avant notre retour, devant les caméras de TERRA TV.

Un paysan

« A la télé (1) avec Maduro, on a dit la vérité : Les attaques incessantes de la part des grands propriétaires, qui ne sont même pas réprimées par la police ; la corruption des hauts fonctionnaires ; le manque d’engrais ; l’absence de soutien du gouvernement. On s’est engagés à produire. On est responsable. On sait que le mouvement paysan est le fer de lance d’une 2ème révolution à l’intérieur de la révolution bolivarienne. Si les attaques ne cessent pas, on passera à d’autre s formes de lutte.    (1) Emission spéciale exigée par Maduro sur les chaînes de télévision.

Une paysanne

« Nous, les paysans, on ne nous prenait pas en compte, on ne nous écoutait pas… nos problèmes, notre façon de penser… On doit devenir visibles ; on doit s’unir, se fortifier. Nous devons dénoncer les attaques des grands propriétaires et aussi celles des policiers. On ne doit pas supporter les emprisonnements injustes : en fait, c’est pour nous chasser de nos terres. On demande justice !

  Une jeune femme de la ferme « Los Colorados »

« L’occupation des terres a eu lieu le 28 février. On est 128 personnes (20 familles). Il y a 140 hectares non cultivés depuis 8 ans. Le propriétaire, Domingo Camacho, a profité du fait que nous sommes des femmes (beaucoup célibataires avec enfants) : Il a envoyé des gens dans des camions, ils nous ont attachées, ont brûlé nos cultures ; ils nous ont accusé d’avoir détruit des outils, c’est faux.  On veut que ces terres nous soient attribuées selon la loi par l’INTI (1) et qu’on soient défendues. Seulement, l’INTI fait traîner ; de fait, c’est un refus d’appliquer la résolution de Maduro ; pendant ce temps, nous, les femmes, on reste sans défense. Mais on ne bougera pas. »

(1)Institut National des Terres

  DERNIERE NOUVELLE :

Le 2 novembre 2018, nous apprenons que deux paysans de la Marche Admirable ont été assassinés dans leur village (voir communiqué de la plateforme de lutte des paysans : http://www.albatv.org/Justicia-para-el-campesino-honor-y.html)

FAL 33

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